Penny Papers : la Vallée de Wiraqocha

Troisième jeu de la gamme, la Vallée de Wiraqocha – en référence au premier jeu publié par Sit Down, dont je suis aussi l’auteur – est celui que je considère comme étant le plus exigeant des trois. Le coeur de mécanique ne change pas, mais ici les résultats des dés peuvent être utilisés indépendamment les uns des autres, ce qui permet de remplir jusqu’à trois cases en un tour. La dose de calcul requise pour optimiser chaque lancer est donc légèrement supérieure.

Dans cet épisode, Penny Papers va explorer une vallée perdue et y « découvrir » des éléments géographiques. Par exemple, une forêt est un groupe de cinq chiffres adjacents de valeurs différentes, alors qu’une ville est un groupe de quatre chiffres adjacents de valeurs différentes. A la fin de son tour, un joueur peut donc « découvrir » un de ces éléments, en dessinant autour du groupe de chiffres en question un contour approprié et reconnaissable. Enfin, trois bâtiments spéciaux pourront être placés au cours de la partie (grâce au dé de Dakota Smith), qui permettent de marquer des points supplémentaires pour chaque case de forêt/ville/montagne adjacente.

La grille de départ du jeu est vierge (la grille alternative du verso propose une version un peu plus tendue avec des lacs), et celle ci se remplit donc au fur et à mesure de l’exploration de Penny Papers. Les dangers de cet épisode, les Serpents, sont encore plus punitifs que dans le deuxième épisode, et ils peuvent être neutralisés au mieux, mais ne rapportent aucun point. Ils représentent donc une sévère contrainte – pas forcément toujours bien vécue autour de la table – à prendre en compte. Pour cette raison d’ailleurs, le mode solo de ce jeu a été le plus difficile à équilibrer. J’en profite d’ailleurs pour remercier Laetitia, chef de projet chez Sit Down, qui a participé à l’élaboration et aux playtests des trois jeux de la gamme, mais plus particulièrement aux mode solo qui ont dû être réalisés « en urgence », et dont j’avais sous-estimé la réalisation. Au final, si j’en crois les retours des joueurs de jeux solo, je pense qu’on s’en est bien sorti.