Kumo

Sous le nom de « Kumo », vous trouverez quatre jeux abstraits designés façon soleil levant, avec en commun un matériel très simple : un tablier de 5×5 cases, et 5 pions par joueur. Des jeux pour deux joueurs donc, pour des parties rapides – moins de 15 minutes.

Kumo est un mot japonais qui (si j’en crois Google, à défaut de parler japonais) signifie « Nuage ». Le projet Kumo est né à l’approche des fêtes de la fin d’année 2010. Je voulais offrir à mes connaissances un petit jeu du domaine public fabriqué à la maison, avec un matériel très simple. Lors de mes errances sur le web, j’étais tombé sur un petit jeu très malin, le Neutron. Forcément, en réfléchissant au concept, je me suis dit que tant qu’à faire, je pouvais essayer de développer un petit jeu utilisant un matériel similaire, histoire de proposer une variante. Au final, après un mois à pousser des pions tout seul en marmonnant, ce sont trois petits jeux qui sont nés de ces réflexions.

Vous pouvez télécharger le pdf des règles des 4 jeux ici.

kumo_plato

En voici une présentation succinte :

Le Kumo : un petit jeu simple où les nuages se soufflent les uns les autres. On peut souffler un nuage adverse d’une case, ou un nuage allié d’une forte bourrasque, du maximum de son mouvement. Le but étant de parvenir à emmener un de ses nuages sur la ligne de départ adverse.

Le Kumo est celui que je préfère. sa mécanique est, je crois, inédite ou fort peu utilisée (mais ma connaissance des jeux abstraits est plutôt limitée). J’avoue ne pas l’avoir passé au crible de batteries de tests dont les spécialistes de ce type de jeu ont le secret afin de connaître le nombre de coups possibles (entre autres), et ai préféré juger de la profondeur stratégique de façon empirique. A n’en pas douter, on est loin des échecs, et même sans doute du neutron. Mais pour un jeu de ce format, avec si peu de matériel, les parties sont tendues et offrent pas mal de possibilités, ce qui me satisfait pleinement.

• Le Taifuu : ce jeu utilise une variation minimaliste de la mécanique bien connue de « poussage de pion » (terme barbare) déjà présente dans des jeux comme Abalone ou Siam. La seule contrainte ici est de ne pas pouvoir effectuer le mouvement exactement inverse de celui de son adversaire, afin de rendre les mouvements plus décisifs. Une fois encore, il s’agit d’emmener un de ses pions sur la ligne de départ adverse.

• Le Jinrai : le jeu le plus lourd, et sans doute le plus statique des quatre. La composante intéressante ici est que chaque joueur doit emmener sur la ligne de départ adverse sa « foudre », la foudre étant cachée sous un de ses quatre pions nuages. Ceci permet d’introduire un peu de bluff dans un jeu de stratégie combinatoire.

• Le Kintei : ce jeu n’est pas une de mes créations; il s’agit du Neutron, un jeu placé dans le domaine public en 1978 par son auteur, Robert A. Kraus. Lorsque je l’ai découvert, j’ai été impressionné par la pureté du principe de jeu, et le minimalisme du matériel. Il a donc servi d’inspiration lors de la création des trois précédents, en tout cas au niveau de la contrainte matérielle. Je l’inclue avec les trois autres jeux dans l’intention de le faire découvrir à ceux qui ne le connaissent pas encore…

Le pdf comporte trois pages : les deux premières sont les règles des jeux, et la troisième est destinée à être imprimée sur papier autocollant. Vous y trouverez un mini plateau 5×5 (à coller sur du carton fort) et des stickers, à coller par exemple sur les pions de bois d’un jeu de dame trouvé pas cher dans un vide grenier…

Illustrations : Henri Kermarrec
2 joueurs, 8 ans et +, 10-15mn