La série des Penny « Papers Adventures » est une gamme de trois jeux publiée en début d’année 2018 par Sit Down – mon éditeur « préféré », puisqu’ils ont déjà à leur catalogue trois autres de mes jeux : Wiraqocha, Sushi Dice et Ekö. Tout part d’un petit jeu dont j’ai déjà parlé ici, Pikabou, jeu que j’avais créé pour le festival Antijeu en 2015. Vu le succès du jeu sur notre petit festival, j’ai donc emmené Pikabou faire la tournée des éditeurs à Cannes et à Essen, avec une intention éditoriale particulière : je voulais de base créé une gamme. Vu la situation du marché, il est très difficile pour une petit jeu de ce format de se démarquer en boutique. Sortir directement 3 jeux présentés en boutique dans un display cartonné accrocheur me paraissait être un pari à tenter. C’est Sit Down qui m’a suivi sur cette intention. Cerise sur le gâteau, ils m’ont également confier la direction artistique de la gamme… le bonheur.
Après plusieurs réflexions et aller-retour sur les thèmes évoqués dans la gamme et la gestion des différents niveaux d’accessibilité au sein de cette gamme, on a finalement arrêté notre choix sur le thème pulp (relativement classique, mais efficace) de l’aventurier explorant des jungles et des temples perdus. Il faut au passage saluer l’intention de l’éditeur, qui a souhaité mettre un personnage féminin fort au centre de la narration. Penny Papers est une héroïne qui n’a rien à envier à Lara Croft.
Les Penny Papers sont des jeux dits de « Roll&Write », où des dés sont jetés au centre de la table, et où chaque joueur doit utiliser le résultat de ces dés pour remplir sa propre grille avec des nombres ou en cochant des cases – et pour Penny Papers, en dessinant également des momies, des serpents et des crânes… Le coeur de mécanique est simple, et se prête bien à des déclinaisons thématiques diverses. J’ai donc tâché de proposer trois gameplay réellement différents au travers des trois opus de la gamme.
Le premier des trois jeux a été nommé en hommage au jeu originel « Le Temple d’Apikhabou ». Les règles sont essentiellement celles du Pikabou, avec un ou deux changements subtils. C’est le plus familial, le plus accessible. Pour les plus jeunes, le fait de dessiner les momies sur les fiches des voisins est un vrai plus, l’interaction (directe, qui plus est) étant souvent absente des Roll&Write. C’est d’ailleurs une constante que j’ai gardé dans les deux autres jeux, qui sont détaillés dans leurs articles propres, ici pour l’Ile au Crânes, et ici pour la Vallée de Wiraqocha.
Illustrations : Géraud Soulié
1-100 joueurs, 15mn, 7+